Prix de France : le sacre de Thomas Guineheux

Au programme d’Auteuil depuis 1889, le Prix de France est la référence optima dans le palmarès de ses lauréats, en son statut reconnu de « Grand Steeple des Gentlemen et des Cavalières » et avec le poids d’une tradition plus que centenaire qui veut que ses gagnants soient gratifiés d’une entrée à vie à Auteuil…

Placée en coup d’envoi des « 48 Heures de l’Obstacle », sa 116ème édition a donné lieu à un très beau spectacle, tout à l’honneur de ses participants et marqué par un final des plus indécis jusqu’aux abords du poteau. A son passage, l’avantage a définitivement été attribué à Thomas Guineheux (en selle sur le 5 ans Bazille) aux dépens de son aîné Maxime Denuault, ainsi toujours à la vaine poursuite de son inscription au Livre d’Or de l’épreuve après cet accessit aux commandes du favori Dos Santos.

Se détachant tous deux du reste du peloton (troisième : Pierre Dubourg, longtemps animateur, finalement en phase avec ses responsabilités de troisième favori), ils ont fait vibrer et comblé les clients du PMU, qui les avaient placés en haut du betting (Bazille à 3,2/1, Dos Santos à 2/1)

A son retour aux balances, Thomas Guineheux n’aura pas simulé sa joie, tout en grimaçant pour dissimuler autant que possible la douleur d’un bras ne répondant plus guère après l’effort : c’étaient les séquelles à redouter d’une clavicule fêlée huit jours plus tôt seulement, sur une chute à la dernière haie au terme du Cross-Country que la Société des Courses de Saumur réserve traditionnellement aux amateurs (en l’occurrence enlevé par Benjamin Caron). Ainsi en va-t-il des incertitudes de l’obstacle, sur ce périlleux parcours où Thomas venait tout juste de triompher face aux professionnels dans le Grand Cross de Saumur.

Au Livre d’Or de ce 116ème Prix de France (qui lui a valu sa 10ème victoire de l’année), Thomas Guineheux sera associé à la famille Détré, propriétaire de Bazille, et à François Nicolle, son entraîneur – deux patronymes parvenus à la plus haute notoriété à Auteuil, après avoir transité par l’amateurisme sous la casaque en leurs plus jeunes temps.