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Premier Stage « Grandes Écoles » : le baptême avant la confirmation !

Le Championnat des Grandes Écoles-Équitation de Course 2017, dont France Galop a confié l’organisation au Club depuis plusieurs années, et qui met désormais en première ligne Isabelle Cheminant, au titre de Chef de Projet, a été donné ce week-end : du 13 au 15 janvier, a eu lieu à Chantilly le premier stage de pré-sélection des concurrents, en vue de constituer le lot de la première épreuve qualificative (sur quatre « qualifs », dont chacune aura désigné pour la finale les représentants des trois écoles les mieux classées).

Onze cavalières, issues de neuf écoles différentes (HEC, EM Lyon, Essca, Sorbonne, INSA Lyon, AgroSup Dijon, EOGN, Dauphine, UniLaSalle), se sont présentées aux tests d’aptitude, crescendo sur moins de 48 heures, entre le premier essai « chaussé court » sur cheval mécanique et le breeze » final botte à botte sur la piste fibrée des Réservoirs, autant de tests déterminants dans la décision ultime du jury, sous la présidence et le contrôle de Gérard de Chevigny.

Évidemment, chaque postulant doit pouvoir justifier en amont un certain niveau de pratique en équitation classique (Galop 6 comme référence, sinon d’autres CV équestres et attestations laissant présupposer un acquis suffisant pour le passage à l’équitation de course).

Sollicitant les infrastructures de France Galop et les chevaux de l’ECH, Ecole des Courses Hippiques (Afasec), le programme mobilise sur trois jours un encadrement de tous les instants, qui fait aussi citer sur le terrain les personnels de l’ECH (Jean-Louis Boivron, responsable des écuries de l’Afasec), André Pommier (ancien jockey, bien connu ex-formateur à l’Afasec, sous l’autorité duquel se sont épanouis tant de très grands jockeys actuels) et Eric Donguy (ex-jockey, ex-entraîneur) – sans compter les GR qui se proposent de suivre les lots à cheval, d’y prodiguer leurs conseils et de faire remonter leurs observations, Etienne Merle et Adrien Desespringalle.

Le dîner d’accueil s’est honoré des présences, entre autres, d’Alain de Royer-Dupré et de son confrère Tony Clout, se prêtant à toutes les questions des stagiaires sur le monde des courses, avant qu’il leur soit permis le lendemain d’assister à l’entraînement des prestigieux effectifs pur-sang du premier nommé, en sa présence.

Théorie, mise en pratique, exercices successifs dosés en progression jusqu’au vrai canter tête à tête, le programme d’initiation à l’équitation de course est conçu avec la sécurité maxima comme préalable. Mais aussi, il inclut - durant les pauses « sur terre » - diverses communications pédagogiques sur l’institution des courses françaises, autant d’informations utiles à prodiguer auprès de tels élèves de Grandes Ecoles : son fonctionnement, le modèle français PMU (partenaire du Championnat), les agrégats qui en font un secteur économique de grand poids, ses spécificités, ses atouts, etc…

Le tout, sans oublier la part que joue l’amateurisme dans le galop français, avec la contribution essentielle de notre Club : le Club est ici en plein dans sa mission, avec ses bénévoles et ses porteurs de bonne parole, auxquels est prêtée une implicite compétence en matière de formation ; ils ont eux-mêmes porté la casaque et ne font que mettre en pratique l’Article N° 1 de l’acte fondateur : l’éclosion des vocations et la transmission des fondamentaux de l’équitation de course amateur.

D’ici à la première qualificative (le 2 mars à Saint-Cloud), les élus du premier stage devront désormais s’astreindre à monter à l’exercice, étant attendus aussi souvent que possible pour des séances « à la carte » de mise en forme par divers bienveillants entraîneurs, disposés à les recevoir à Paris ou en province sur recommandation du Club et acquis à la cause du Championnat des Grandes Ecoles.

Pour tout néophyte des Grandes Ecoles, il y a de quoi percevoir le caractère exceptionnel que revêt le privilège de pouvoir monter dans de tels cadres et de s’offrir de telles sensations sportives en « live ». Coup de foudre assuré, passion chevillée au cœur et au corps, virus ad vitam aeternam pour les courses au galop ! Chez autant de jeunes amenés à occuper des postes d’influence, l’immersion des stages et du Championnat induit à terme la possibilité qu’ils s’investissent dans le turf ; et, a minima, la certitude d’en être des ambassadeurs aussi convaincus que convaincants, aujourd’hui dans leurs écoles et demain dans leurs cercles professionnels - là où, trop souvent, les courses se heurtent à tout un barrage de clichés aussi persistants que négatifs…

Passés de spectateurs à acteurs, des tribunes à la piste, les stagiaires auront expérimenté une toute autre dimension des courses, qui les distinguera des autres ; dès le baptême du feu sur les braves serviteurs de l’Afasec et sur les célèbres pistes de Chantilly, ils auront mis un pied dans le cercle des initiés, réunis par le vécu de la même charge d’adrénaline. Fut-ce au prix de quelques tangages bien déstabilisants, de montées soudaines d’appréhension, de tentations passagères d’abandon de l’expérience, d’yeux qui pleurent au premier canter, sinon même au prix de quelques séparations de corps et autres figures de style imprévues…

Courbatures bien senties, ils pourront clamer : « je l’ai fait !» et n’aspirer maintenant qu’à la découverte de l’hippodrome, escortés de leurs familles, amis, voisins d’amphis ! Et le Club, en écho : « mission accomplie !», en attendant le prochain stage, du 10 au 12 février prochain.

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