Le site coloré et chaleureux de l’hippodrome du Champ de Mars (à Port Louis, Ile Maurice) offre traditionnellement son hospitalité, sa festive ambiance et sa plus internationale affiche annuelle comme singulier contexte de la dernière étape du Longines Championnat du Monde Fégentri des Cavalières, le premier week-end de décembre.
Au plus grand bénéfice de la Fégentri, la puissance invitante peut se prévaloir de doter l’événement d’une dimension unique, attirant les grandes foules et lui conférant un énorme retentissement, en même temps que son traditionnel championnat international de top-jockeys professionnels.
Décorum, scénarisation des tirages au sort des montes, défilé des concurrent(e)s, orchestration des cérémonies d’accueil des cavalières et des jockeys, multiplicité de sponsors, concours d’élégance, très large couverture médiatique, tout concourt à mettre en valeur les fondamentaux de la Fégentri, face à un public fou de courses et appelé en l’occurrence à assister à la seule et unique course pour femmes, sur l’intégralité du calendrier du galop mauricien.
Cette année, le suspense de a finale de l’Ile Maurice allait se concentrer sur les résultats respectivement obtenus par la française Melissa Boisgontier et par la norvégienne Nora Hagelund-Holm, citées dans cet ordre aux 2ème et 3ème rangs du classement provisoire final, mais séparées de 5 points seulement (161 à 156).
Mais, quoi qu’il advienne, la belge Sarah Vermeersch était assurée de son titre mondial, avec la grande avance dont elle s’était antérieurement prémunie, avec pas moins de sept victoires d’étapes à son crédit – et un acquis de 246 points (85 points s’avance sur la porte-drapeau française, elle-même sur la lancée immédiate de ses deux succès consécutifs à Mannheim et à Pise).
Là où, il y a douze mois, s’était imposée la française Lara Le Geay, ravissant in extremis et de la plus improbable façon l’Eperon d’Or à Hana Jurankova, Melissa Boisgontier a momentanément fait espérer un accessit, tandis que le succès était assuré à l’américaine Bethany Baumgardner, « affichée » à 150 mètres du but. Mais elle conclura finalement au 4ème rang, en constatant cependant que Nora Hagelund-Holm était derrière elle…
Sa place sur la deuxième marche du podium mondial était ainsi assurée (167 points, contre 156 à sa rivale norvégienne, elle-même endiguant Bethany Baumgardner, 150 points), sous les yeux ravis de son mari, Jean-Philippe Boisgontier, Eperon d’Or de la Fégentri en 2003 : un titre de Vice-Championne du Monde, aussi flatteur que légitime, au terme d’une fructueuse moisson de succès internationaux (cinq, de Rome à Pise, en passant par Laurel Park, Oslo et Mannheim) et de figurations entre les 2ème et 5ème rangs (Chantilly, Bro Park, Bad Harzburg, Baden-Baden, Ostende, Istanbul…). Assurément, la France et le Club ne pouvaient être mieux représentés, dans l’élite mondiale des Cavalières, où Melissa Boisgontier a fait l’unanimité, tant en ses qualités sportives qu’humaines…