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Jérôme Foucher tire sa révérence victorieusement en Martinique

C’est à quelque 8.000 km de son berceau angevin que Jérôme Foucher a choisi de revêtir la casaque pour la dernière fois de sa carrière - après quelque 330 prestations -, dès lors que ses fonctions d’assistant-entraîneur chez Jérôme Marion l’ont définitivement conduit à renoncer au statut d’amateur, dès la reprise 2018 sur les programmes de la Métropole.

Une toute dernière prestation, effectivement programmée au soleil des Caraïbes, à la faveur de la désormais traditionnelle « descente » du Club en Martinique, alliant vacances et participation au très envié Prix du Club des Gentlemen-Riders et des Cavalières, seule et unique épreuve pour amateurs au programme de l’hospitalière Société des Courses du Lamentin, dans l’affiche de gala du Grand Prix de la Martinique.

Après le forfait sur le champ du cheval que devait monter Damien Artu, ils se sont retrouvés sept sous les ordres du starter, avec l’étiquette « Premium » que l’épreuve a conquise l’an dernier, en sa dixième édition.

Aussi convient-il de souligner que Yannick Mergirie - le plus martiniquais des GR métropolitains et le plus métropolitain des GR martiniquais, si déterminant dans la genèse et dans la pérennisation du Prix du Club des Gentlemen-Riders et des Cavalières au Lamentin (Société dont il a été promu Vice-Président) - avait magnanimement fait le sacrifice de sa monte, aux dépens d’un public local tout derrière lui, de sorte que ses camarades métropolitains aient tous une monte…

Jérôme Foucher, associé à La Monna Lisa, a été bien inspiré de ne pas laisser prendre trop de champ à Barbara Guenet, appliquée à négocier une habile course en tête et emmenant le peloton sur la voie des grands extérieurs, en terrain éprouvant : sensible surcroît de distance à gérer au mieux, selon le potentiel de tenue et d’aptitude au terrain lourd de son cheval, avec l’avantage d’y trouver un terrain moins collant qu’au ras des piquets…

Il se sera d’ailleurs agi d’un enjeu tout particulièrement ciblé par Barbara Guenet – s’agissant d’une des rares courses, parmi les plus enviées des programmes pour amateurs, qui manque au palmarès de notre insatiable championne du monde Fégentri 2015, multi-tête de liste nationale, aux lendemains de son accomplissement historique de 2017, où elle a réussi l’exploit unique de gagner en plat, en haies, en steeple, en cross, au trot attelé et au trot monté !

Barbara Guenet s’est vue gagner. Sauf que « Jef » Foucher, a priori plus habitué aux parcours de plus de 4.500 m (avec obstacles) qu’à ceux de moins de 2.000 m (sans), avait « mis son réveil à l’heure » et veillait au grain : de sorte que la jonction soit faite à 100 m du but, et que l’estocade soit fatale à l’animatrice, alors qu’en retrait, Alexia Boutin assurait sa troisième place devant une procession distendue faisant citer Mégane Peslier, Charles-Antoine Prunault, Sylvain Maussion et la suissesse Nicole Schlatter.

Entre euphorie et larmes, vite réprimées, Jérôme Foucher a eu droit à son ovation, avant de surmonter les embuches du parcours de la « troisième mi-temps », en expérimenté cavalier de cross…