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INTERVIEW Paul-Henri de Quatrebarbes

Elu nouveau (et quinzième, et plus jeune) Président du Club à la mi-juin dernier, Paul-Henri de Quatrebarbes entame un mandat d’ores et déjà qualifiable d’« historique », dès lors qu’il présidera l’an prochain au Centenaire du Club, et projette donc ce dernier vers de nouveaux horizons et une nouvelle modernité. Matière à beaucoup de questions… Il nous livre ses réponses.


>FLASH BACK : DE LA CASAQUE A LA PRESIDENCE


- Votre parcours vous aura mené de Gentleman-Rider à Président du Club : pouvez-vous nous en rappeler les étapes et les commenter ?


-Il y aura eu d’abord un atavisme familial remontant à deux générations. Mon grand-père, exploitant agricole, s’intéressait à l’élevage, et a notamment fixé la descendance d’une jument AQPS, Ivanessa , à laquelle mon père doit aujourd’hui de se retrouver l’éleveur de très bons chevaux.


Ayant intégré l’Agro, mon père a opté pour les Haras Nationaux. Jeune Officier, au Haras du Pin, il a expérimenté les griseries des obstacles sur le domaine de La Bergerie. De là, il sauté le pas et a monté en courses, notamment à la faveur du vaste programme offert à l’époque par les « Militaries ». Il a ainsi gagné à Auteuil sous l’uniforme.


Enfants, avec mes deux frères, nous avons grandi au Pin dans ce contexte si favorable et privilégié, totalement « cheval », passant par une formation classique qui nous a amenés vers le concours complet – Gabriel plus particulièrement, tandis que, pour ma part ( et aux côtés de mon frère Jean-Etienne), se profilait la licence de Gentleman-Rider, dès mes 16 ans, parallèlement à mes études, soldées par le diplôme de l’ESSCA (Ecole Supérieure de Commerce d’Angers), obtenu après un DEUG de Droit à Assas (Paris II Panthéon Assas).


Les courses m’ont procuré d’immenses joies et des sensations uniques – et le Club aussi, auquel j’ai adhéré en 2004, parrainé par Christophe de Chevigny et Pascal Adda. A la clé, il y a eu un titre de tête de liste national d’obstacle en 2008, mais aussi un Eperon d’Argent (Plat) sur le circuit 2008 des Championnats du Monde Fégentri, avec la satisfaction de victoires à Auteuil comme en plat aux USA (Monmouth Park), en Suède ou en Norvège.


Cela m’a valu beaucoup d’amis aussi ; non sans d’importants sacrifices, bien sûr, inhérents à l’exercice de ce sport très exigeant.


Mais, comme beaucoup d’entre nous, ces temps exceptionnels sur le terrain ont leur limite, du fait des priorités professionnelles et familiales qui ne tardent pas à s’imposer.


-La fin de toute carrière sur l’hippodrome signifie trop souvent relâchement avec le Club… Et vous, en l’occurrence ?


Ces obligations m’ont éloigné hors de France durant huit ans, au Maroc puis aux Emirats, sinon du Club, et je suivais au plus près possible les courses françaises à distance - surtout les cross !