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L'Allocution du Président, Jockey-Club, 10 mars 2017

Traditionnellement, en ouverture du Dîner de Gala qui suit l’Assemblée Générale du Club dans les murs du Jockey-Club à Paris, le Président s’adresse à l’assemblée. En ces mots choisis de Gérard de Chevigny, nourris de vifs applaudissements à l’évocation des personnalités citées :

Chers amis,

Je vais vous demander quelques minutes d’attention, encore à attendre devant les élastiques, pour mon traditionnel mot de bienvenue.

Nous sommes donc au Jockey-Club. Haut lieu d’histoire et de prestige.

Je ne sais pas s’il est utile de vous rappeler ce qu’est le Jockey-Club.

Je me plais néanmoins à rappeler que le Jockey-Club a émané en 1833 d’une douzaine de Gentlemen, qui ont créé la Société d’Encouragement, ancêtre de France Galop, à laquelle on doit tout des courses au galop en France.

Ces douze Gentlemen, membres fondateurs de l’Institution des courses, étaient des amateurs éclairés. Dans leur Manifeste fondateur, ils se disaient (ouvrez les guillemets) frappés par la décadence de plus en plus croissante des races chevalines en France (fermez les guillemets).

On avait en effet 200 ans de retard sur l’Angleterre, en matière de courses et d’élevage.

Sautons neuf décennies. On se retrouve en 1922. Et là, ce sont dix-neuf Gentlemen qui se sont réunis, pour fonder le Club des Gentlemen-Riders.

Eux, n’ont pas fait état de décadence de quadrupèdes. Ils se sont souciés de la conservation d’une race menacée de bipèdes distingués - les amateurs -, espèce à maintenir coûte que coûte au sein d’un turf qui s’était de plus en plus professionnalisé.

Aujourd’hui, à cinq ans de son centenaire, le Club nous réunit donc ce soir au Jockey-Club, pour la grande fête de l’amateurisme au galop. Belle continuité. Ce soir, nous sommes ici plus de cent, reconnaissants du legs des douze Gentlemen de 1833 et des dix-neuf de 1922.