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Barbara Guénet raccroche !

« Savoir s’arrêter au bon moment, ne pas faire l’année de trop », déclare-t-elle, à l’heure de sa décision de ne pas réactiver sa licence au galop, discipline où elle a battu tous les records pour une Cavalière amateur - avec la particularité, également exceptionnelle pour une Cavalière, de s’être imposée tant en plat qu’en haies, qu’en steeple et qu’en cross. « Si l’année de trop, c’est d’y faire quinze gagnants en sus, on la prendrait volontiers », objecteront ses rivales…

L’ « année de trop », c’est une notion toute relative, en une aussi fulgurante ascension que celle de Barbara Guénet, de sommets en sommets toujours dépassés, en appelant toujours d’autres : en treize années de présence sur les programmes, quelque 168 victoires (plat et obstacles cumulés), et une avalanche discontinue de titres nationaux et internationaux (titres répétés de tête de liste en obstacle, où le championnat est mixte ; huit Cravaches d’Or des Cavalières ; l’Eperon d’Or 2014 du Fégentri Championnat du Monde des Cavalières, etc.)…

Trophées en surnombre, de tous acabits, dont l’un des plus singuliers et des plus convoités est l’entrée à vie à Auteuil, à laquelle donne traditionnellement droit la victoire du fameux Prix de France, le Grand Steeple des Gentlemen-Riders et des Cavalières, à Auteuil. Il y a aussi plusieurs éditions du challenge « Les Douze de Micheline Leurson » - au crédit de laquelle il convient de souligner qu’elle demeure la Cavalière la plus titrée de France dans la seule discipline du plat, avec 149 victoires.

Pour compléter le tableau, il y a aussi ses succès « à la ville », lauréate ici d’un concours d’élégance à l’Ile Maurice, applaudie là pour ses prestations de chanteuse lors des dîners de gala du Club… « Je dois énormément au Club et je suis bien résolue à continuer à m’y investir, par reconnaissance ; par exemple comme leader de course de Grandes Ecoles, le cas échéant, ou comme organisatrice de cette course internationale de Cavalières dont j’ai été l’initiatrice à l’Ile Maurice ».

De fait, ce sera maintenant l’ « année de trot », puisque Barbara Guénet se concentre désormais sur les pistes de trot, dès lors qu’elle est devenue la seule femme au monde à faire figurer non seulement les quatre disciplines du galop dans son Livre d’Or, mais aussi les deux du trot, à partir de 2017, gagnante à l’attelé et au monté.

D’Auteuil à Vincennes. De défis en défis. Des dizaines de milliers de kilomètres, à pied, à cheval, au trot, au galop, sur la route, par les airs (pour paraître dans les programmes de vingt pays différents…), pour la passion de l’« habit de lumière ».

Sa dernière victoire au galop (la 168ème) aura eu lieu mi-décembre dernier en plat au Croisé-Laroche, avec un pensionnaire de ses chers amis M. et Mme Daniel Allard. La toute première remontait au mois de mars 2007 à Machecoul, avec un élève d’Alain Rudelin. Entre temps, et de façon si déterminante à partir de son entrée dans les programmes d’obstacles - avec le précieux et l’exigent soutien de Guillaume Macaire -, Barbara Guénet n’a cessé de « marquer des points », tant en termes quantitatifs que qualitatifs.

Victoires en quantité, ne négligeant aucun des plus reculés et des plus variés hippodromes de l’Hexagone, souvent face aux jockeys professionnels ; mais aussi, victoires de la plus haute qualité, à en juger par leur cadre (Auteuil, Deauville, Chantilly, sites des plus grands classiques du calendrier des courses de Gentlemen-Riders et de Cavalières, sans compter les grands sites étrangers des circuits des Championnats du Monde Fégentri), par les noms de chevaux d’exception auxquels elle a été associée (ne citons que Device ou So French en obstacle et Siljan’s Saga en plat), et par les plus prestigieuses casaques qu’elle a portées (Mme Bryant, M. Papot, etc. – « citez aussi celle de mon père, venu aux courses en suivant ma carrière »).

Issue de l’équitation classique (monitorat), de niveau national dans la pratique du concours complet, Barbara Guénet avait vécu ses premières expériences « pur sang » à l’entraînement à Maisons-Laffitte auprès de Guy Chérel et Thomas Trapenard, avant de les conforter à Deauville (chez Yves de Nicolaÿ) et Chantilly (chez Nicolas Clément) jusqu’à solliciter sa licence de Cavalière en 2005 puis son adhésion au Club, en 2006.

Elle aura à son tour parrainé plusieurs membres actifs au Club, où elle avait elle-même été parrainée en son temps par Catherine Rieb-Ménard et Hervé Naggar. « J’ai vécu des moments extraordinaires grâce au Club et à la Fégentri. En aucun cas, le fait que je ne reprenne pas ma licence au galop ne signifie de ma part le moindre désengagement à l’égard du Club. Au contraire…».

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